TL;DR
🎤 Les assistants vocaux écoutent en continu, exposant les échanges privés et professionnels à des risques de collecte et de fuite de données.
🏠 En contexte de télétravail, leur présence dans l’environnement domestique peut compromettre la confidentialité.
🎯 Ces appareils peuvent être piratés, ou déclenchés à distance, posant des risques concrets de cybersurveillance.
📜 Les règlements européens (DSA, AI Act) encadrent partiellement ces usages, mais l’application demeure inégale.
🛡️ Plusieurs mesures simples peuvent réduire les risques : désactivation de l’écoute automatique, gestion des paramètres, mise à jour des logiciels.
🌐 Il est fortement recommandé d’isoler les objets connectés (IoT) du réseau principal.
👨🏫 Enfin, former les équipes à la cybersécurité est essentiel pour limiter l’exposition involontaire.
1. Assistants vocaux : une écoute permanente, un risque permanent
Les assistants vocaux (Alexa, Google Assistant, Siri, etc.) restent à l’écoute en continu afin de détecter un mot-clé d’activation. Cette "veille passive" implique une captation constante de l’environnement sonore, y compris des conversations privées, professionnelles ou confidentielles.
Certains enregistrements peuvent être traités dans le cloud, avec des risques de traitement par des tiers non autorisés, ou même par des humains dans certains cas de calibrage. Des incidents documentés montrent que des fragments de conversations ont été stockés ou transmis sans consentement explicite, ce qui soulève des doutes sur la transparence des pratiques des fabricants.
Dans un contexte professionnel, cela signifie que des échanges liés à des projets, des clients ou des informations sensibles peuvent être accidentellement captés par des appareils qui ne sont pas sous le contrôle de l’organisation.
2. Télétravail et confidentialité : une équation fragilisée
Le télétravail étend l’espace de travail à la maison, mais pas nécessairement la sécurité qui va avec. La majorité des réseaux résidentiels ne disposent ni des protections des réseaux d’entreprise ni de politiques de sécurité centralisées.
Les assistants vocaux, souvent intégrés à d’autres objets connectés (thermostats, caméras, sonnettes), peuvent devenir une porte d’entrée pour des cyberattaques. Ils peuvent également être détournés pour effectuer des actions à distance, enregistrer à l’insu de l’utilisateur ou révéler des métadonnées précieuses (présence, habitudes, voix, etc.).
La réglementation européenne (notamment le Digital Services Act et l’AI Act) classe ces outils comme présentant un "risque acceptable", mais insiste sur le fait que la vigilance des utilisateurs reste essentielle.
3. Mesures concrètes pour réduire les risques
Voici quelques pratiques simples mais efficaces à mettre en place :
- Désactiver l’écoute automatique lorsque ce n’est pas nécessaire, ou privilégier un bouton physique d’activation.
- Vérifier les paramètres de confidentialité : limiter la durée de conservation des enregistrements, refuser l’amélioration par écoute humaine, effacer régulièrement l’historique.
- Éviter de discuter d’informations confidentielles à proximité de ces appareils, en particulier lors de réunions ou d’appels sensibles.
- Mettre à jour régulièrement le micrologiciel de l’assistant et du routeur Wi-Fi.
- Former les collaborateurs à la sécurité des objets connectés et aux bons réflexes numériques.
- Isoler les appareils IoT du réseau principal, par exemple en créant un VLAN ou un réseau Wi-Fi distinct pour tous les objets connectés (assistants, téléviseurs, thermostats, etc.). Cela limite fortement les risques de propagation en cas de compromission.
4. Des innovations bienvenues, mais pas une panacée
Certaines avancées technologiques améliorent la sécurité des assistants vocaux :
- Apple privilégie le traitement local des données.
- Google et Amazon intègrent davantage de chiffrement et offrent un contrôle plus granulaire du consentement.
Cependant, aucune solution n’est infaillible. Une mauvaise configuration ou un oubli de mise à jour peut suffire à exposer les utilisateurs. Il est donc important de considérer ces appareils comme potentiellement intrusifs, et de garder le contrôle sur leur utilisation.
🦊 Le mot de Blue Fox
Les assistants vocaux font désormais partie de notre quotidien technologique. Leur utilité est indéniable, mais lorsqu’ils s’intègrent dans un environnement de télétravail, ils nécessitent rigueur, vigilance et formation.
Chez Blue Fox, nous aidons les organisations à :
- Identifier les risques liés à la domotique et à l’IoT,
- Former les équipes aux bons réflexes de cybersécurité,
- Déployer des politiques internes adaptées au télétravail.
Sécurité, autonomie et souveraineté : voilà nos mots-clés pour une adoption responsable des technologies à la maison comme au bureau.
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📚 Sources
- Orange Cyberdéfense, « Assistants vocaux : quels risques pour votre vie privée », février 2025
- Cox & Palmer, « Sécuritaires, les maisons intelligentes ? Survol des risques posés par la domotique », juin 2021
- Roverba, « La sécurité des données en télétravail », juin 2024
- Intelligence-Artificielle.com via AirAgent, « Les tendances des assistants vocaux pour 2025 », mai 2025
- Orbite Assurances, « Risques liés à l’utilisation d’appareils intelligents à la maison », février 2025