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Produits Adobe: vie privée, modèle de licences et alternatives à Acrobat, Photoshop, Illustrator, InDesign

TL;DR:

  1. Adobe
    Vous bénéficiez d’outils très puissants. L’usage passe par un compte Creative Cloud et la collecte de données d’usage est active par défaut. Vos fichiers peuvent rester locaux, mais tout contenu placé dans le cloud Adobe peut être analysé pour améliorer les services. Vous pouvez couper la télémétrie et l’analyse de contenu dans votre compte.
  2. Vie privée chez Adobe
    Acceptable si vous restez en local et ajustez les réglages. Moins idéal si vous utilisez beaucoup le cloud. Les applications restent connectées pour la vérification de licence et la synchronisation.
  3. Licences
    Adobe fonctionne sur abonnement. Les alternatives proposées ici évitent l’abonnement : PDF-XChange Editor et la suite Affinity. Les options libres sont gratuites.
  4. Acrobat vs PDF-XChange vs FOSS
  • Acrobat : référence tout-en-un, abonnement, collecte plus large.
  • PDF-XChange Editor : rapide, riche, licence perpétuelle, usage local par défaut.
  • Lecteurs/éditeurs libres : excellents pour lire, annoter, fusionner, mais plus limités pour l’édition lourde.
  1. Photoshop vs Affinity Photo vs GIMP/Krita
  • Photoshop : le plus complet, fonctions IA, abonnement.
  • Affinity Photo : couvre l’essentiel des besoins pro, achat unique, pas de cloud imposé.
  • GIMP/Krita : gratuits, respectueux de la vie privée, demandent parfois plus d’apprentissage.
  1. Illustrator vs Affinity Designer vs Inkscape
  • Illustrator : standard pro très riche.
  • Affinity Designer : alternative moderne et fluide, achat unique.
  • Inkscape : gratuit et solide pour le vectoriel, un peu moins confortable sur de très gros projets.
  1. InDesign vs Affinity Publisher vs Scribus
  • InDesign : PAO complète avec fonctions avancées.
  • Affinity Publisher : suffisant pour la très grande majorité des magazines, rapports et livres, achat unique.
  • Scribus : gratuit et efficace pour l’impression classique, ergonomie plus austère.
  1. Choisir rapidement
  • Priorité à la vie privée et aux coûts prévisibles : PDF-XChange pour le PDF, Affinity pour photo-vectoriel-PAO, ou des outils libres si vous êtes à l’aise.
  • Priorité aux fonctions de pointe et à l’intégration Adobe : rester sur Adobe.
  • Besoins quotidiens simples : lecteurs PDF libres, GIMP ou Inkscape suffisent largement.

Bonnes pratiques vie privée à recommander

  • Désactivez le partage des données d’usage dans votre compte Adobe.
  • Désactivez l’analyse de contenu.
  • Travaillez en local et n’envoyez au cloud que ce qui est nécessaire.
  • Privilégiez des solutions sans abonnement quand c’est possible.
  • Révisez régulièrement vos paramètres de confidentialité.


Politique de confidentialité d’Adobe : Aperçu général

Contexte : Adobe (créateur d’Acrobat, Photoshop, Illustrator, InDesign, etc.) impose à ses utilisateurs d’accepter une politique de confidentialité couvrant l’ensemble de ses logiciels Adobe Creative Cloud et Document Cloud. Cette politique décrit quelles données sont collectées, comment elles sont utilisées, et quels choix ont les utilisateurs. Voici les points clés, vulgarisés pour un public non technique :

Types de données collectées par Adobe

  • Informations personnelles (Identifiants) : Lors de la création d’un Adobe ID ou d’un achat de licence, Adobe collecte des données d’identification telles que votre nom, adresse e-mail, numéro de téléphone, adresse postale, pays, etcadobe.comadobe.com. Des informations démographiques (date de naissance, école ou entreprise, etc.) peuvent aussi être demandéesadobe.com.
  • Données de paiement et transactions : Si vous achetez un abonnement ou un produit Adobe, des informations de paiement (comme la carte de crédit) et des détails sur les licences achetées sont enregistrésadobe.com.
  • Données d’utilisation : Adobe collecte des données d’utilisation de l’application (télémétrie) pour comprendre comment vous utilisez ses logiciels. Par exemple, ils enregistrent des informations sur votre appareil (modèle, OS, mémoire, résolution d’écran, adresse IP) ainsi que des statistiques d’utilisation : quelles fonctionnalités vous utilisez, la fréquence d’utilisation, le parcours de navigation dans l’application, le nombre de documents ouverts, le nombre de pages d’un PDF, etcadobe.comadobe.com. Important : Adobe affirme que ces données d’usage ne contiennent pas le contenu de vos fichiers, seulement des métadonnées (ex. nombre de pages, outils utilisés)adobe.com. Les journaux de plantage (crash logs) sont aussi collectés pour corriger les bugsadobe.com.
  • Contenu utilisateur (documents, images) : Adobe peut accéder au contenu que vous créez avec leurs applications, surtout si ce contenu est stocké ou synchronisé via Adobe Creative Cloud. Par exemple, si vous éditez des photos ou PDF en ligne ou activez des fonctionnalités cloud, vos fichiers sont envoyés sur les serveurs d’Adobe. Adobe distingue le contenu local (stocké uniquement sur votre ordinateur) du contenu cloud (synchronisé sur leurs serveurs). En général, Adobe ne voit pas ce qui reste local sur votre disqueumarcomm.umn.edu. En revanche, tout ce que vous synchronisez sur le cloud ou partagez via leurs services peut être analysé automatiquement à diverses fins (détaillées ci-dessous)adobe.comadobe.com.
  • Autres données techniques : Adobe collecte des informations de l’appareil au moment de l’activation et des mises à jour logicielles (par ex. modèle de l’appareil, adresse IP, version du logiciel, numéro de série) afin de vérifier les licences et assurer que votre logiciel est à jouradobe.com. Ils utilisent aussi des cookies et balises web sur leurs sites et emails, par exemple pour savoir si vous avez ouvert leurs emails marketingadobe.com.

En résumé, Adobe collecte à la fois des données personnelles d’inscription, des données techniques de votre appareil, des données d’usage sur comment vous utilisez les logiciels, et potentiellement le contenu de vos créations si vous utilisez leurs services en ligne.

Utilisation des données par Adobe

Les données collectées servent à plusieurs objectifs :

  • Fourniture du service : D’abord, Adobe utilise vos infos pour faire fonctionner le service que vous avez demandé. Cela inclut la création de votre compte, la vérification de votre identité, le traitement des paiements, l’accès aux logiciels achetés et le support clientadobe.com. Par exemple, votre adresse e-mail sert à vous connecter et recevoir des notifications importantes (expiration d’abonnement, factures, support technique, etc.).
  • Amélioration des produits : Adobe analyse les données d’usage et parfois le contenu cloud pour améliorer ses applications. Les statistiques d’utilisation (télémétrie) aident à comprendre quelles fonctionnalités sont populaires ou posent problème, afin d’orienter les améliorations. De plus, Adobe peut analyser automatiquement vos fichiers stockés sur ses serveurs (documents, images) pour affiner ses algorithmes et proposer de nouvelles fonctionnalitésadobe.com. Par exemple, analyser comment les utilisateurs éditent leurs photos pourrait aider Adobe à améliorer un outil de retouche. Remarque : Adobe indique que l’analyse de contenu à des fins d’amélioration est soumise à votre droit d’opposition (opt-out) – on y revient dans la section sur le contrôle utilisateuradobe.com.
  • Fonctionnalités “intelligentes” et IA : Certaines fonctionnalités d’Adobe (comme Photoshop Neural Filters ou Remove Background dans Adobe Express) utilisent l’IA et le cloud. Pour fonctionner, ces outils envoient votre image ou document sur les serveurs d’Adobe qui appliquent un modèle d’intelligence artificielle puis renvoient le résultatumarcomm.umn.edu. Cela signifie qu’à la demande de l’utilisateur, Adobe peut temporairement traiter votre contenu (par ex. vos photos) sur ses serveurs pour vous fournir la fonctionnalité demandée. Adobe a clarifié en 2024 qu’ils n’utilisent pas vos fichiers personnels pour entraîner leurs modèles d’IA générative (Adobe Firefly) sans consentement explicitehelpx.adobe.com. En d’autres termes, vos créations ne sont pas aspirées pour alimenter l’IA d’Adobe, sauf si vous choisissez de contribuer (exemple : en soumettant vos images sur Adobe Stock, la banque d’images)helpx.adobe.com. Néanmoins, Adobe s’est accordé dans ses conditions d’utilisation le droit d’accéder à vos contenus pour “améliorer les services et logiciels”umarcomm.umn.edu, ce qui a suscité des inquiétudes sur la frontière entre amélioration produit et entraînement d’IA. En clair, Adobe peut analyser vos contenus sur le cloud pour améliorer ses outils (ex. améliorer un filtre photo), mais promet de ne pas s’en servir pour entraîner une IA générative sans autorisation explicite.
  • Personnalisation et marketing : Adobe peut utiliser vos données pour personnaliser votre expérience et vous adresser du marketing ciblé. Par exemple, les données d’utilisation et les analyses de contenu peuvent servir à vous recommander des tutoriels ou des fonctionnalités, ou à cibler des offres promotionnelles selon votre usageadobe.comadobe.com. Adobe peut aussi utiliser des informations sur votre navigation et utilisation pour mesurer l’efficacité de ses campagnes marketing et réaliser des études de marchéadobe.comadobe.com. Publicité : Adobe ne vend pas d’espaces publicitaires comme Google, mais il peut partager certaines données avec ses partenaires publicitaires et commerciaux si vous y consentezadobe.com. Par exemple, si vous avez accepté les cookies publicitaires sur leur site, ils peuvent communiquer avec Facebook ou Google pour du reciblage publicitaire. Vous avez toutefois le droit de refuser le marketing direct et de vous désabonner des emails promotionnelsadobe.com.
  • Détection d’abus et contenu illicite : Adobe affirme scanner automatiquement les fichiers hébergés sur son cloud pour détecter des contenus interdits : par ex. ils peuvent détecter la présence de matériel illégal (comme des images d’abus sur mineurs) et prendre des mesures si un fichier est signaléadobe.com. De même, si vous publiez du contenu publiquement via Adobe (Behance, documents partagés), Adobe peut effectuer une vérification humaine limitée sur ces contenus publics pour filtrer violence, nudité ou infractions au droit d’auteuradobe.com. Cela vise à protéger la communauté et respecter la loi.

En résumé, Adobe utilise vos données avant tout pour faire fonctionner vos applications et les améliorer. En parallèle, ils s’en servent pour personnaliser votre expérience, vous proposer du support et du marketing ciblé, et s’assurer du respect des conditions (licence valide, contenu légal). La collecte de données d’usage et de contenu vise à améliorer les produits (voire entraîner des fonctionnalités d’IA) mais Adobe offre en général des options pour limiter ces usages (voir plus loin).

Synchronisation & Cloud (Creative Cloud)

Adobe Creative Cloud est au cœur de l’écosystème Adobe : il s’agit des services en ligne d’Adobe qui accompagnent les logiciels. Lorsqu’on utilise Acrobat, Photoshop, Illustrator ou InDesign aujourd’hui, on est généralement connecté à Creative Cloud via son Adobe ID. Qu’implique le Cloud en termes de données ?

  • Stockage de fichiers : Creative Cloud permet de sauvegarder vos documents “dans le nuage”. Par exemple, Photoshop peut enregistrer un PSD directement sur votre espace cloud Adobe, Acrobat peut stocker des PDF dans Document Cloud, etc. Si vous utilisez ces fonctions, vos fichiers sont envoyés et stockés sur les serveurs d’Adobe. Adobe a besoin de ce droit d’accès à vos fichiers pour fournir le service (synchronisation multi-appareils, partage de lien, collaboration)umarcomm.umn.edu. Important : En acceptant les conditions, vous accordez à Adobe une licence mondiale non-exclusive d’utilisation de votre contenu dans le seul but de faire fonctionner les services et les améliorerumarcomm.umn.edu. Cela signifie qu’Adobe peut copier, analyser, modifier vos fichiers sur son cloud uniquement pour, par exemple, créer des vignettes d’aperçu, effectuer des recherches dans vos assets, améliorer ses algorithmes de retouche, ou s’assurer que rien d’illégal n’est stockéumarcomm.umn.edu. Ils ne revendiquent pas la propriété de vos créations, mais vous leur donnez la permission technique de manipuler vos fichiers dans ces cadres. Sans cette permission, beaucoup de fonctionnalités cloud ne pourraient pas fonctionner.
  • Synchronisation de paramètres et polices : Au-delà des fichiers, Adobe sync notamment vos paramètres utilisateur (préférences, presets, brosses, etc.) et vos polices de caractères installées via Adobe Fonts. Ces éléments passent par internet vers le cloud pour que, par exemple, vos préférences Photoshop soient les mêmes sur votre PC et votre Mac. Cela implique une collecte de données (vos presets, liste de polices utilisées) stockées chez Adobe. En général, c’est transparent et pratique pour l’utilisateur, mais cela signifie qu’Adobe centralise de nombreuses informations sur votre environnement de travail créatif.
  • Connexion permanente : Le modèle Creative Cloud fait que vos applications Adobe se connectent régulièrement aux serveurs : pour vérifier votre statut d’abonnement, pour synchroniser les fichiers/presets, pour vérifier les mises à jour, etc. En pratique, l’application Adobe Creative Cloud (le gestionnaire central) tourne souvent en arrière-plan. Elle assure la connexion et la sync, ce qui veut dire qu’à tout moment, des informations peuvent transiter (votre ID, votre statut hors ligne/en ligne, l’utilisation de tel ou tel service cloud…). Par exemple, si vous ouvrez un fichier stocké sur Creative Cloud, l’application envoie une requête pour le télécharger, et sans doute loggue l’accès.
  • Choix de ne pas utiliser le cloud : Il est possible d’utiliser les logiciels Adobe sans stocker de fichiers sur le cloud (en les enregistrant localement sur votre disque). Vous pouvez également désactiver la synchronisation de certains éléments (par ex., ignorer Adobe Fonts, ou ne pas utiliser la bibliothèque Creative Cloud). Dans ce cas, vos créations restent locales. Cependant, notez que l’application Adobe devra quand même valider votre licence en ligne périodiquement (généralement tous les 30 jours pour un abonnement) et récupérer les mises à jour. En somme, utiliser Adobe CC implique une connexion régulière, mais vous pouvez limiter la quantité de contenu personnel envoyé en choisissant de ne pas utiliser les stockages/partages cloud.
  • Creative Cloud Libraries & collaboration : Si vous utilisez les bibliothèques CC pour partager des éléments (images, logos, couleurs) entre applications ou avec d’autres utilisateurs, ces éléments résident aussi sur le cloud Adobe. De même, les fonctions de collaboration (comme commenter un PDF partagé via Document Cloud) signifient que vos données transitent et sont hébergées chez Adobe. Adobe conserve l’historique des partages, les commentaires, etc., ce qui fait partie des données collectées (utile pour vous, mais aussi exploitable par Adobe pour améliorer l’expérience).

En résumé, les services cloud d’Adobe offrent beaucoup de confort (sauvegarde, synchronisation, partage), mais au prix d’un hébergement de vos données personnelles sur les serveurs d’Adobe. Cela s’accompagne d’une surveillance plus étroite de l’usage (Adobe voit quels fichiers vous uploadez, quand, avec qui vous les partagez) – en théorie uniquement pour le bon fonctionnement du service.

Collecte en arrière-plan et surveillance

Par « collecte en arrière-plan », on parle des mécanismes automatiques par lesquels Adobe récupère des informations sans intervention directe de l’utilisateur, généralement pour la télémétrie ou le fonctionnement du logiciel. Voici ce qu’il faut savoir :

  • Télémétrie et Usage Data : Par défaut, les applications Creative Cloud envoient des données d’usage à Adobe, sauf si vous vous y opposez. Cela se fait en arrière-plan pendant que vous utilisez le logiciel, via Internet. Ces données incluent ce qu’on a décrit plus haut (infos système, actions dans l’appli, fréquence d’utilisation des fonctions, etc.)adobe.com. Adobe utilise ces données pour repérer les fonctions sous-utilisées, ou les problèmes d’ergonomie, afin d’améliorer l’expérience. Les données sont généralement envoyées de façon anonyme ou pseudonymisée (c’est-à-dire sans attacher votre nom, mais possiblement liées à un ID de votre appareil)forum.affinity.serif.com. Note : Si vous êtes un utilisateur entreprise/éducation (licence gérée par une organisation), Adobe ne collecte pas ces données d’usage personnellesadobe.comadobe.com. De même, si vous participez à un programme beta ou pré-version d’Adobe, le partage de données d’usage est obligatoire (pas d’opt-out durant les bêta)adobe.com.
  • Adobe Genuine Service : En arrière-plan, Adobe fait tourner un service (Adobe Genuine Software Integrity) qui vérifie périodiquement que vos logiciels Adobe ne sont pas piratés. Ce service collecte des données de licence et d’installation (numéros de série, identifiants machine) et les envoie à Adobeadobe.com. S’il détecte une anomalie (logiciel non officiel), il peut vous envoyer une notification. Pour un utilisateur légitime, c’est surtout un processus de contrôle qui tourne sans trop d’impact, mais cela illustre qu’Adobe surveille l’intégrité de ses logiciels sur votre machine.
  • Mises à jour automatiques : Par défaut, Adobe télécharge et installe automatiquement les mises à jour (via l’app Creative Cloud). Ce faisant, l’app “téléphone à la maison” pour vérifier la version et télécharger les patchs. Lors de ces contacts, Adobe loggue probablement des infos (comme le succès/échec de la mise à jour, la version actuelle, etc.)adobe.com.
  • Connexion et synchronisation constantes : Comme mentionné, l’application Adobe CC reste active en tâche de fond. Elle lance parfois des processus (synchronisation de police, de bibliothèque, etc.). Du point de vue vie privée, cela veut dire que même sans utilisation active, Adobe peut collecter des infos : par ex., l’heure à laquelle vous avez allumé votre PC (puisque l’app démarre), combien de temps vous êtes resté connecté, etc. Ce sont des données techniques, pas forcément exploitées marketing, mais elles existent.
  • Exemple concret – Adobe Acrobat Reader : Même le lecteur PDF gratuit d’Adobe envoie des stats. Des utilisateurs ont noté que Adobe Reader DC collecte des données d’utilisation et qu’il n’y a pas toujours d’option claire pour désactiver cela dans l’applicationadobe.comcommunity.adobe.com. Adobe préfère centraliser ces réglages sur le compte en ligne (voir section suivante). Si cela vous préoccupe, sachez qu’il est possible de bloquer via le pare-feu les domaines Adobe, ce qui empêche la télémétrie de sortir, mais c’est une manipulation technique.

En résumé, les logiciels Adobe collectent en arrière-plan des informations d’usage et de licence de façon continue. C’est intégré à leur fonctionnement (licence cloud oblige). Rassurant : Adobe indique que les données d’usage sont anonymisées et n’incluent pas vos contenus personnelsforum.affinity.serif.com. Moins rassurant : il faut leur faire confiance sur ce point, car c’est peu transparent pour l’utilisateur moyen.

Transparence et contrôle donnés à l’utilisateur

Adobe affirme prendre la vie privée au sérieux et mettre l’utilisateur aux commandes de ses donnéesadobe.com. Qu’en est-il réellement ? Il existe en effet des options pour contrôler certaines collectes :

  • Centre de confidentialité Adobe : En vous connectant à votre compte Adobe (sur account.adobe.com), une section “Privacy/Confidentialité” vous permet de régler plusieurs paramètresadobe.com. Notamment :
    • Partage des données d’usage (Desktop App Usage) : Un interrupteur vous permet d’activer/désactiver l’envoi des statistiques d’usage pour toutes les applications desktopadobe.com. Si vous le mettez sur “Off”, vos logiciels n’enverront plus de télémétrie usage standard à Adobe. (Ils enverront toujours le minimum nécessaire pour licence et mises à jour). Sur mobile, chaque appli a son propre réglage dans les préférences de l’appliadobe.com.
    • Analyse de contenu pour amélioration produit : Un autre réglage (introduit en 2023/2024) vous permet de refuser que vos contenus stockés sur le cloud soient analysés pour améliorer les produitshelpx.adobe.comhelpx.adobe.com. En le désactivant, Adobe n’exploitera plus vos fichiers pour l’amélioration logicielle (c’est distinct de l’utilisation pour l’IA générative, qui de toute façon – selon Adobe – n’a pas lieu sans consentement explicite)helpx.adobe.com. Par défaut, si vous avez un compte individuel, l’analyse est activée jusqu’à ce que vous la désactiviez. En revanche, pour les comptes entreprise/éducation, l’analyse de contenu est désactivée par défaut (opt-out automatique)helpx.adobe.com.
    • Préférences marketing : Vous pouvez gérer vos abonnements aux emails, et demander à ne plus recevoir de pub ciblée de la part d’Adobe. Adobe respecte le droit de s’opposer au marketing : chaque email a un lien de désinscription, et on peut aussi paramétrer cela dans le compteadobe.com.
    • Téléchargement ou suppression de vos données : Conformément aux lois (RGPD, etc.), Adobe fournit des moyens de demander une copie de vos données ou de supprimer votre compte (ce qui entraîne la suppression de vos données personnelles chez eux après un certain délai). Ces démarches se font via des formulaires en ligne ou en contactant le supportadobe.comadobe.com.
  • Informations et consentement clair : Adobe a publié des FAQ et des notes pour expliquer en langage clair certaines pratiques (par ex. la FAQ sur l’analyse de contenuhelpx.adobe.com, ou la page sur les données d’usageadobe.com). Ces ressources aident l’utilisateur à comprendre ce qui est collecté et pourquoi. Adobe a aussi mis à jour ses conditions en 2024 pour clarifier l’utilisation des contenus, suite aux polémiques sur l’IAumarcomm.umn.edu.
  • Pas de possibilité de tout refuser : Malgré ces contrôles, notez que certains accès à vos données sont incontournables si vous voulez utiliser les logiciels Adobe. Par exemple, vous ne pouvez pas refuser qu’Adobe “voit” vos fichiers si vous utilisez une fonctionnalité cloud (ils font partie du service). Vous ne pouvez pas non plus utiliser Adobe CC sans connexion internet du tout – au minimum une connexion périodique est requise pour vérifier la licence. Autrement dit, le contrôle utilisateur existe surtout sur les usages marketing et amélioration produit (on peut dire non merci pour la télémétrie et l’analyse de contenu). En revanche, pour tout ce qui est nécessaire au fonctionnement (licence, services cloud), en accepter les termes est obligatoire pour utiliser le logicielumarcomm.umn.eduumarcomm.umn.edu.
  • Transparence des politiques : Adobe publie sa politique de confidentialité en ligne (y compris en français) et la met à jour régulièrement (dernière mise à jour en juin 2025). Ils listent les catégories d’infos collectées, les tiers avec qui c’est partagé (ex. partenaires d’hébergement, de paiement, etc.), et les droits de l’utilisateuradobe.comadobe.com. Cependant, ces documents restent juridiques et techniques. Pour un public général, la transparence est relative : peu de gens lisent ces longues politiques. D’où l’importance de guides comme celui-ci 🙂.

En somme, Adobe offre certains contrôles (opt-out télémétrie, opt-out analyse contenu, choix de stockage) et respecte les droits de suppression/accès aux données. Mais l’utilisateur doit faire l’effort d’aller modifier ces réglages, car par défaut la collecte est assez large. Il y a une transparence améliorée ces dernières années (explications en ligne, centre de préférences) mais cela reste un écosystème où, par conception, Adobe a beaucoup de visibilité sur votre utilisation de ses logiciels.

Comparatifs : Adobe vs alternatives (vie privée, licence, utilisation, fonctionnalités)

Adobe domine depuis longtemps avec ses produits phares Acrobat, Photoshop, Illustrator, InDesign. Toutefois, face aux préoccupations de vie privée, au modèle par abonnement et à la complexité de ces logiciels, des alternatives existent – certaines commerciales sans abonnement, d’autres libres et open source. Comparons pour chaque catégorie d’outil :

  • Adobe Acrobat (PDF) et ses alternatives (PDF-XChange Editor, et alternatives libres)
  • Adobe Photoshop (retouche photo) vs Affinity Photo vs alternatives libres (ex : GIMP, Krita)
  • Adobe Illustrator (graphisme vectoriel) vs Affinity Designer vs alternative libre (ex : Inkscape)
  • Adobe InDesign (PAO/édition) vs Affinity Publisher vs alternative libre (ex : Scribus)

Pour chaque, on examinera : Vie privée, Modèle de licence, Accessibilité (prise en main pour un non-expert), et Fonctionnalités clés. Des tableaux synthétisent les avantages/inconvénients.

Adobe Acrobat vs PDF-XChange Editor vs alternatives libres (PDF)

Adobe Acrobat (et Acrobat Reader) est la référence pour lire, commenter, et éditer des PDF. Mais il y a des concurrents notables : PDF-XChange Editor (un éditeur PDF commercial alternatif très populaire sur Windows), ainsi que des solutions libres pour consulter/éditer des PDF (bien qu’aucune ne soit aussi complète qu’Acrobat).

Aperçu rapide : PDF-XChange Editor est connu pour sa légèreté et son modèle licence perpétuelle (on achète le logiciel, pas d’abonnement) tout en offrant de nombreuses fonctions PDF avancées. Côté open source, on trouve surtout des lecteurs PDF (ex : SumatraPDF sur Windows, Okular sur Linux) qui respectent la vie privée, mais l’édition avancée de PDF en open source est limitée (on peut citer LibreOffice Draw ou Scribus qui peuvent modifier ou produire des PDF, mais ce n’est pas aussi puissant ni simple qu’Acrobat).

CritèreAdobe Acrobat (Pro DC)PDF-XChange Editor (Tracker Software)Alternatives libres (ex : SumatraPDF, LibreOffice Draw)
Vie privéeCollecte de données élevée : nécessite un compte Adobe et la connexion à Creative Cloud. Télémétrie activée par défaut (usage, ouverture de fichiers), et potentielle analyse de documents via Document Cloudumarcomm.umn.edu. Adobe peut savoir quel PDF vous ouvrez, surtout si vous utilisez des services en ligne (ex : conversion PDF en ligne).Respect de la vie privée renforcé : pas de compte requis, fonctionne hors-ligne. Pas de télémétrie envahissante reportée (en dehors de la vérification de licence). Le logiciel n’accède pas à vos PDF sans action de votre part. Une connexion internet n’est nécessaire que lors de l’activation de la licence sur un nouvel appareilforum.pdf-xchange.com. Pas de Cloud intégré : vos PDF restent locaux à moins que vous ne les partagiez.Respect maximal de la vie privée : les lecteurs PDF libres (Sumatra, Okular…) n’envoient aucune donnée personnellegimp.org. Pas de suivi d’usage, pas de compte utilisateur. LibreOffice ou Scribus n’uploadent rien non plus en arrière-plan. (Exception : si l’outil libre propose une mise à jour automatique, il peut contacter un serveur pour vérifier les nouvelles versions.)
Modèle de licenceAbonnement mensuel/annuel (Adobe Acrobat DC fait partie de Creative Cloud ou en standalone). Coût élevé sur le long terme, mais comprend les mises à jour continues. Pas de licence perpétuelle officielle sur les dernières versions (Adobe a cessé la vente “one-shot”).Licence perpétuelle : achat définitif du logiciel (environ 50-60€ pour la version standard, selon promotions). Mise à jour mineures incluses, mises à niveau majeures payantes (ou via contrat de maintenance annuel optionnel)forum.pdf-xchange.com. Pas d’abonnement, donc économie sur le long terme. Existe en version gratuite bridée (certaines fonctions d’édition avancée ajoutent un filigrane).Logiciels libres/gratuits : SumatraPDF, Okular, etc. sont gratuits (aucun coût). LibreOffice est gratuit. Scribus est gratuit. Licence open source (libre) : vous les téléchargez librement. Pas de notion d’abonnement ni de paiement. (À noter : gratuité implique généralement que le support se fait via la communauté, et non un service client dédié.)
Accessibilité / UsagePuissant mais complexe : Acrobat Pro a une interface riche avec de très nombreuses fonctionnalités (formulaires, signature, édition image/texte, OCR, actions automatisées…). Pour un utilisateur non technique, Acrobat Reader (gratuit) suffit souvent pour lire/commenter les PDF, mais l’édition dans Acrobat Pro peut être déroutante au début. L’intégration Creative Cloud peut compliquer légèrement (ex : invitations à stocker sur Document Cloud). Il existe de nombreuses ressources et tutos car c’est la solution standard.Interface familière et légère : PDF-XChange Editor est souvent apprécié pour sa rapidité et son interface assez classique (rubans d’outils, etc.). Pour un utilisateur moyen, il est souvent plus rapide à prendre en main qu’Acrobat, car plus réactif et moins encombré. Beaucoup de fonctions avancées sont disponibles (édition texte, commentaires, annotations, OCR dans la version Plus), mais présentées de manière assez directe. Pas de dépendance au cloud ni à une suite : c’est un logiciel PDF autonome. Globalement bien adapté à un public non expert qui veut plus que la lecture de base.Varie selon l’outil : Un lecteur PDF minimaliste comme SumatraPDF est extrêmement simple (interface épurée, peu d’options : idéal pour juste lire sans se perdre). Okular ou Evince (Linux) ont aussi des interfaces claires pour lecture/annotation de base. Pour éditer (modifier le contenu PDF), les outils libres sont moins conviviaux : LibreOffice Draw peut ouvrir un PDF et permettre de changer du texte ou des images, mais ce n’est pas son usage premier et ça peut casser la mise en page. Scribus est un logiciel de PAO, donc puissant pour créer des PDF mis en page, mais pas très intuitif pour modifier un PDF existant. En résumé, pour un non-tech, les solutions libres sont top pour lire ou commenter un PDF, mais pas simples pour éditer profondément un PDF existant (c’est une limite du libre dans ce domaine).
Fonctionnalités clésSuite complète PDF : Acrobat Pro sait tout faire ou presque sur les PDF : édition du texte et des images dans le PDF, réorganisation de pages, conversion depuis/vers d’autres formats, compression, OCR (reconnaissance de texte scanné), ajout de commentaires, de signatures numériques, protection par mot de passe, formulaires PDF interactifs, comparaison de documents, etc. Il est optimisé pour une compatibilité maximale avec le standard PDF (Adobe est créateur du format). L’intégration à l’écosystème Adobe (et Microsoft Office) est un plus (plugins Word/Excel, etc.).Fonctionnalités très riches : PDF-XChange Editor offre la majorité des fonctions qu’on attend d’Acrobat : annotation, surlignage, modification de texte dans le PDF, insertion/suppression de pages, conversion d’images en PDF, formulaires à remplir, et même OCR (avec un module OCR disponible). Il manque quelques fonctions avancées d’Acrobat (par ex. l’optimisation prépresse très poussée, ou l’intégration profonde avec Adobe Sign). Mais il a aussi des atouts : par ex., un moteur de recherche PDF très performant, une édition plus agile sur de gros fichiers, etcreddit.com. Pour 95% des usages d’un utilisateur lambda ou pro standard, PDF-XChange couvre les besoins.Fonctionnalités limitées (en édition) : Les alternatives libres se répartissent les tâches : un outil comme PDFsam (open source) permet de scinder et fusionner des PDF facilement, SumatraPDF excelle en lecture rapide, LibreOffice Draw permet d’éditer du texte sur un PDF simple, OCR peut se faire via des outils libres séparés (Tesseract OCR par ex.). Mais il n’existe pas une seule application libre qui fasse tout ce que Acrobat Pro fait. Scribus permet de créer un PDF avancé (mise en page complexe) mais pas d’importer un PDF existant pour le modifier aisément. En bref, en libre on assemble souvent plusieurs petits outils pour chaque besoin. Pour la lecture/commentaire simple : c’est ok (même Acrobat Reader gratuit peut être remplacé avantageusement). Pour l’édition poussée (modifier un PDF scanné, formulaires complexes, etc.) les solutions libres atteignent vite leurs limites.

Synthèse : Si la vie privée est une priorité absolue pour vous en usage PDF, les solutions sans compte et locales (PDF-XChange ou un lecteur open-source) sont préférables à Acrobat, qui s’intègre dans la collecte Creative Cloud. En termes de coût/licence, Acrobat est onéreux (abonnement), PDF-XChange est raisonnable en one-shot, et le libre est gratuit. Côté usage, Acrobat reste la référence pro mais peut être lourd pour un usage occasionnel; PDF-XChange est un bon compromis puissant/simplifié; les outils libres conviennent très bien à la consultation basique mais pas à tous les besoins d’édition avancée.

Adobe Photoshop vs Affinity Photo vs alternatives libres (retouche photo)

Photoshop est presque synonyme de retouche photo digitale, utilisé par les professionnels comme les amateurs éclairés. Mais aujourd’hui, Affinity Photo (par Serif) s’impose comme un challenger sérieux, et côté open-source, GIMP (GNU Image Manipulation Program) est l’alternative historique, avec d’autres outils libres comme Krita (orienté peinture digitale, mais utile en retouche également).

Aperçu rapide : Affinity Photo propose la plupart des fonctionnalités courantes de Photoshop dans un logiciel à licence perpétuelle (pas d’abonnement). GIMP est gratuit et puissant, mais avec une interface différente et parfois moins intuitive pour les habitués de Photoshop. Krita est également gratuit, excellent pour le dessin numérique, un peu moins complet pour la photo que Photoshop/Affinity. Comparons-les :

CritèreAdobe Photoshop (Adobe)Affinity Photo (Serif)Alternatives libres (ex : GIMP, Krita)
Vie privéeCollecte Adobe oblige : Photoshop CC nécessite login Adobe, donc partage les mêmes télémétries et intégrations cloud décrites plus haut. L’application peut envoyer des stats d’utilisation (outils utilisés, etc.) si non désactivées. Les images sur lesquelles vous travaillez restent locales sauf si vous utilisez des fonctions cloud (par ex. import d’éléments depuis Adobe Stock, ou enregistrer dans Creative Cloud) – dans ces cas, l’image transite par internet. Photoshop ayant maintenant des fonctions IA en ligne (ex : Remplissage génératif dans Photoshop Beta), utiliser ces fonctions envoie la portion d’image sur les serveurs Adobe. Adobe assure ne pas utiliser vos images personnelles pour entraîner ses IA sans consentementhelpx.adobe.com, mais des inquiétudes persistent dans la communautéumarcomm.umn.edu. En somme, vie privée moyenne : usage local ok, mais le logiciel est étroitement lié aux services en ligne Adobe.Vie privée renforcée : Affinity Photo ne requiert pas de connexion permanente. On l’active une première fois avec un numéro de série, puis plus besoin d’être en ligne pour l’utiliser. Pas de cloud propriétaire : vos fichiers sont stockés localement (pas de service de synchronisation Affinity). Télémétrie minimale : Serif peut collecter des données d’usage anonymes, mais aucune donnée personnelle nominativeforum.affinity.serif.com. Pas de pub ni d’analytics cachés. Surtout, Affinity n’exploite pas vos fichiers pour de l’IA ou autre – ils déclarent explicitement ne pas utiliser vos travaux pour entraîner des IAbirkirasgeirsson.com (un contraste souligné par rapport à Adobe).Vie privée optimale : GIMP, Krita et consorts sont open-source et n’intègrent aucun suivi de l’utilisateurgimp.org. Pas d’identification, pas de serveur qui reçoit vos actions (vous pouvez même les utiliser complètement hors-ligne sans jamais voir de différence). GIMP par exemple n’a aucun tracker, aucune collecte de données personnelles par conceptiongimp.org. Les seules communications réseau possibles : vérifier les mises à jour (et on peut souvent même désactiver ça). Vos images restent donc 100% sur votre machine (sauf si vous-même les partagez).
Modèle de licenceAbonnement uniquement : Photoshop fait partie de l’abonnement Creative Cloud (formule Photo ~12€ /mois incluant Lightroom, ou formule complète ~60€/mois). Il n’est plus vendu en perpétuel. Cela garantit toujours la dernière version tant que vous payez, mais sur plusieurs années c’est le coût d’un bel ordinateur…Licence perpétuelle (one-shot) : Affinity Photo est vendu autour de ~75 € (version 2, sans abonnement). Une fois acheté, vous pouvez l’utiliser indéfiniment. Les mises à jour mineures sont incluses, les futures versions majeures (v3, v4…) pourront être payantes mais vous n’êtes pas obligé de les acheter si la v2 vous suffit – vous pouvez rester sur votre licence à vie. C’est un gros avantage financier par rapport à Photoshop.Gratuit & libre : GIMP, Krita sont téléchargeables gratuitement, légalement. Pas de coût, et vous bénéficiez de toutes les futures améliorations gratuitement. Licence : open source (généralement GPL) – ce qui garantit aussi le respect de vos libertés (vous pouvez les partager, les modifier si vous en avez les compétences). En contrepartie, pas de support client dédié, mais une communauté d’utilisateurs.
Accessibilité / UsageLogiciel professionnel complet : Photoshop est très riche, ce qui peut dérouter un débutant. Cependant, Adobe a fait des efforts d’ergonomie et il existe une multitude de tutoriels, livres, formations en ligne. Un utilisateur non technique devra investir du temps pour apprendre les bases (calques, outils de sélection, etc.), mais une fois acquis, Photoshop est assez cohérent. L’interface est en anglais ou français selon la version, et la terminologie Adobe est standard dans l’industrie (facilitant l’apprentissage via des ressources). Pour un usage basique (redimensionner une image, ajuster la luminosité), Photoshop peut sembler “trop” complet, mais reste faisable. En performance, les dernières versions sont lourdes mais tournent bien sur une machine moderne, avec parfois des lenteurs sur de très grands fichiers.Approche familière : Affinity Photo a été conçu pour être proche de Photoshop dans son interface et ses outils, afin de faciliter la transition. Pour quelqu’un ayant peu de notions, la complexité reste comparable (il faut apprendre calques, filtres, etc.). Néanmoins, l’interface Affinity est souvent jugée plus sobre et moderne, avec moins d’outils legacy. La performance est un atout : Affinity Photo est plus léger que Photoshop (code plus récent, optimisé) donc il peut être plus fluide sur une machine modestebirkirasgeirsson.com. Globalement, un non-tech pourra accomplir les mêmes tâches qu’avec Photoshop (les concepts sont les mêmes) mais avec moins de “bruit” autour. Documentation et tutos existent (en anglais surtout), mais la communauté est plus réduite qu’Adobe.Variable selon l’outil : GIMP a la réputation d’avoir une courbe d’apprentissage un peu raide, notamment pour des habitués de Photoshop car l’interface et certains concepts diffèrent. Il est puissant, mais l’ergonomie n’est pas toujours intuitive pour un novice complet (ex : notions de masques, calques de réglages moins conviviales qu’Adobe). Krita, orienté dessin, a une interface plus accueillante pour la peinture numérique, moins pour la retouche photo générale (il manque certaines fonctionnalités de photo édition pure, et l’organisation diffère). Cependant, pour des tâches simples (rogner, ajuster couleurs), ces outils libres offrent des interfaces relativement accessibles maintenant, avec des menus clairs. De nombreux tutoriels communautaires existent, mais souvent en anglais. Un point d’attention : GIMP n’utilise pas exactement les mêmes termes ou logiques que Photoshop, donc un tuto Photoshop n’est pas directement transposable. En somme, pour un non-tech, les logiciels libres peuvent faire l’affaire pour des retouches basiques, mais dès qu’on complexifie, l’apprentissage nécessaire est similaire à Photoshop – avec potentiellement un peu moins de polish dans l’interface.
Fonctionnalités clésRetouche d’image exhaustive : Photoshop offre tout ce qu’on peut imaginer pour la photo et même plus : calques illimités avec modes de fusion, calques de réglage non destructifs, masques de fusion, outils de sélection très puissants (sélection d’objet automatisée), retouche locale (tampon de duplication, correcteur), filtres artistiques, outils de texte, prise en charge de la 3D (versions antérieures), montages vidéo simples, GIF animés, etc. Sans oublier Camera Raw (développement de photos brutes), et récemment fonctions d’IA générative (remplir des trous dans une image avec du contenu synthétique…). Photoshop est le plus complet, avec des années d’avance. Il excelle aussi dans l’intégration : on peut copier-coller vers InDesign ou Illustrator en conservant les calques, travailler de concert avec Lightroom, etc.Fonctions très riches et modernes : Affinity Photo couvre 90% des capacités de Photoshop pour la plupart des utilisateurs. Il gère les calques, masques, filtres, retouche locale (tampon, etc.), prend en charge les fichiers Photoshop PSD (on peut les ouvrir/éditer). Certaines fonctions pro sont là : par ex. travailler en CMJN pour l’impression, ou l’édition HDR 32 bits. Affinity a des atouts comme les “Persona” (modes dédiés pour développer une image raw, faire du montage, etc. dans la même appli). Il manque quelques éléments de niche : moins de filtres d’effets spéciaux prédéfinis, pas de 3D, pas d’équivalent direct d’Adobe Sensei (certains outils IA Adobe n’ont pas d’équivalent Affinity, mais en contrepartie Affinity a des outils manuels). Globalement, tout le nécessaire pour la photographie pro ou la création d’images est présent.Fonctionnalités variées : GIMP offre un vaste ensemble d’outils de retouche : gestion des calques, nombreux filtres et effets, dessin à main levée, scripts, etc. Il permet beaucoup de choses mais avec quelques limites : par exemple, l’édition non destructive est moins avancée (les calques de réglage viennent tout juste d’être introduits en version expérimentale), la gestion des couleurs CMJN pour impression n’est pas native (plugins requis). Krita est plus axé illustration : super pour peindre et dessiner avec tablette, moins outillé pour la photo (pas de module Camera Raw intégré, par ex.). D’autres outils libres spécialisés existent : darktable ou RawTherapee pour le développement photo brut (alternative à Lightroom), ImageMagick pour du traitement par scripts, etc. Donc en combinant, on trouve une alternative libre à presque chaque fonction Photoshop, mais pas toujours dans une seule application intégrée. Pour l’utilisateur lambda, GIMP permet déjà de faire l’essentiel : retouches de base, photomontages simples, export web, etc. Mais pour des usages très pointus (ex : produire une image pour un imprimeur en CMJN 300dpi, ou du contenu pour la 3D), le libre montre des manques spécifiques.

Synthèse : Photoshop reste l’outil le plus complet et soutenu par une myriade de ressources, mais il impose un coût continu et une intégration cloud lourde (impacts sur la vie privée). Affinity Photo, lui, propose 95% des fonctionnalités sans abonnement, en respectant davantage la vie privée (pas de cloud, pas d’IA sur vos fichiers). Pour la plupart des photographes ou créatifs indépendants, Affinity Photo peut remplacer Photoshop sans manque majeur – tout en évitant la collecte Adobe et les frais mensuelsbirkirasgeirsson.combirkirasgeirsson.com. Les alternatives libres comme GIMP offrent la gratuité et l’éthique (logiciel ouvert, pas de données collectées), ce qui est génial, mais demandent parfois plus de patience pour obtenir un résultat équivalent en raison d’une interface moins standardisée et de certaines fonctionnalités manquantes ou moins automatisées. Un non-professionnel soucieux de sa vie privée pourra très bien utiliser GIMP ou Krita pour des besoins basiques à intermédiaires, là où un professionnel exigeant pourrait préférer investir dans Affinity ou rester sur Photoshop selon ses besoins précis.

Adobe Illustrator vs Affinity Designer vs alternative libre (graphisme vectoriel)

Adobe Illustrator est l’outil de référence pour le dessin vectoriel (logos, illustrations, infographies). Affinity Designer est son concurrent commercial direct, et côté open source, Inkscape est la solution la plus connue pour le vectoriel.

Aperçu rapide : Affinity Designer, tout comme Affinity Photo, est une application sans abonnement couvrant l’essentiel d’Illustrator (dessin de formes, tracés, texte vectoriel, etc.). Inkscape (gratuit) permet aussi de créer des illustrations vectorielles de qualité, même s’il peut être moins fluide pour les très gros fichiers et légèrement moins riche en fonctions de design avancé. Voyons le comparatif :

CritèreAdobe Illustrator (Adobe)Affinity Designer (Serif)Inkscape (libre)
Vie privéeSimilaire aux autres Adobe : nécessite connexion Adobe ID, donc télémétrie et éventuelle analyse cloud. Illustrator peut intégrer des ressources cloud (bibliothèques CC, Adobe Fonts) qui informent Adobe de ce que vous utilisez. Par exemple, activer une police via Adobe Fonts signale à Adobe le nom de la police utilisée dans votre document. Encore une fois, en restant hors ligne on limite cela, mais Illustrator est pensé pour fonctionner connecté (synchronisation possible des paramètres, etc.).Vie privée solide : Pas de collecte intrusive connue. Affinity Designer, comme Photo, s’active une fois puis fonctionne hors-ligne. Pas de composants en arrière-plan qui envoient des données. Pas de “fonctions en ligne” intégrées hormis check de mise à jour. Vos fichiers .afdesign ou .svg créés restent sur votre machine. Serif ne revend pas vos données – c’est un modèle classique de vente de logiciel.Très respectueux de la vie privée : Inkscape n’envoie rien de lui-même. C’est un programme desktop classique open source. Aucune info sur vos dessins, vos habitudes, n’est transmise. Seule exception : la vérification de mise à jour (il contacte le site d’Inkscape pour voir si une nouvelle version existe, ce qui révèle au passage votre version et OS). Mais on peut la désactiver. En dehors de cela, tout reste local.
Modèle de licenceAbonnement (Creative Cloud) – Illustrator n’existe plus en licence permanente. Fait souvent partie de l’offre globale CC car de nombreux graphistes l’utilisent conjointement avec Photoshop, etc. Coût ~24 €/mois si pris séparément, ou dans l’abonnement global.Licence perpétuelle : ~75 € (one-shot, pour la version 2 actuelle). Pas d’abonnement. Mises à jour mineures gratuites, mises à jour majeures payantes (mais l’upgrade est généralement à tarif réduit si on le souhaite). Excellent rapport qualité/prix pour un usage professionnel sans charges continues.Gratuit : Inkscape est libre, aucun coût. Il est multiplateforme (Win/Mac/Linux). La communauté fournit le support (forums, docs). Pas de licence commerciale à acheter, usage illimité.
Accessibilité / UsagePuissance = complexité : Illustrator est un logiciel pro très complet. Un utilisateur non technique peut être perdu face aux multiples panneaux (Calques, Propriétés, Couleur, Pathfinder, etc.). Toutefois, pour des besoins simples (dessiner une forme, écrire du texte stylisé), on peut s’en sortir avec un minimum de formation. Illustrator bénéficie d’une interface cohérente avec Photoshop/InDesign, donc si on a appris l’un, on retrouve des similitudes. Là encore, énormément de tutoriels existent, couvrant du niveau débutant (dessiner un logo basique) à expert. En performances, Illustrator gère bien les dessins complexes, mais peut être lourd avec des milliers d’objets (comme tout logiciel vectoriel).Interface amicale et moderne : Affinity Designer est souvent loué pour son interface plus intuitive, tout en offrant beaucoup de fonctions. Pour un novice, la prise en main pour réaliser un dessin simple peut être plus directe que sur Illustrator, grâce à un design plus épuré. Affinity utilise aussi des “Persona” (modes) pour séparer le dessin vectoriel, l’export, etc., ce qui peut guider l’utilisateur. Globalement, les outils de base (plume, formes, texte) fonctionnent de façon similaire à Illustrator. La communauté Affinity (forums, YouTube) propose pas mal de tutoriels, bien que moins pléthoriques qu’Adobe.Courbe d’apprentissage moyenne : Inkscape a une interface propre, assez classique pour du vectoriel, mais un non-initié devra apprendre les concepts du dessin vectoriel (nœuds, courbes de Bézier, etc.), ce qui est inévitable quel que soit le logiciel. L’UI d’Inkscape est peut-être un peu moins “jolie” que celle d’Illustrator ou Affinity, mais elle est fonctionnelle. On trouve des tutoriels (écrits et vidéo) en français et anglais pour les bases. Inkscape étant moins connu du grand public, le défi pour un novice peut être de trouver suffisamment de ressources pédagogiques, mais elles existent. En utilisation, certains utilisateurs notent qu’Inkscape peut ralentir sur des dessins très complexes ou de grande taille plus tôt qu’Illustrator/Affinity, donc pour un usage léger à modéré c’est très bien, pour des projets XXL ça demande de la patience ou une machine puissante.
Fonctionnalités clésOutil vectoriel le plus abouti : Illustrator excelle dans la création de logos, icônes, illustrations. Il propose des tracés Bézier ultra-précis, des outils de texte avancés (texte curviligne, vertical, styles de texte…), des pinceaux vectoriels, la vectorisation d’images pixel (outil Image Trace), la gestion du CMJN pour l’impression, des symboles réutilisables, des graphes, la création de motifs, etc. Il gère aussi bien l’SVG (format vectoriel standard) que son format natif .ai. Il s’intègre avec les autres Adobe (ex : on peut copier un objet vectoriel vers Photoshop). Ses fonctionnalités de pré-presse (séparations de couleurs, aperçu surimpression) sont essentielles pour des graphistes print.Presque tout d’Illustrator : Affinity Designer offre également des outils de dessin vectoriel complets : plume pour tracés, formes de base modifiables, gestion des calques et groupes, textes artistiques et textuels, calques de réglage (oui, Designer permet quelques effets non destructifs sur des vecteurs). Il importe et exporte en SVG, EPS, PDF sans problème, et peut ouvrir les fichiers Illustrator (.ai) si ceux-ci ont été sauvegardés avec compatibilité PDF. Affinity manque de quelques fonctions ultra-spécifiques : par ex., pas de vectorisation automatique d’image aussi avancée que l’Image Trace d’Adobe (il faut utiliser un outil tiers si on veut vectoriser un dessin scanné). Pas de fonction “graphes” automatique non plus. Mais pour la quasi-totalité des besoins en illustration, il y a de quoi faire. Un plus : Affinity Designer permet aussi de faire du design pixel dans le même document (via Persona Pixel) – pratique pour ajouter une texture raster à un dessin.Fonctionnalités très correctes : Inkscape, malgré sa gratuité, propose bon nombre d’outils : courbes de Bézier, formes de base, texte sur tracé, calques, alignement, vectorisation d’image (Inkscape a une fonction pour ça, basée sur Potrace), export en divers formats (SVG bien sûr, PDF, PNG pour les rendus bitmap). Il prend en charge certaines fonctionnalités avancées du SVG (dégradés, filtres, motifs). Là où il est un peu en retrait : la gestion du texte est moins poussée (pas de chaînes de texte liées entre boîtes comme InDesign/Illustrator), la gestion des très gros fichiers peut le mettre en difficulté, et certaines facilités d’UI d’Illustrator manquent (par ex., l’outil de déformation de marionnettes d’Illustrator n’a pas d’équivalent direct dans Inkscape). Pour un usage standard (dessiner un logo vectoriel ou une illustration), Inkscape a tout ce qu’il faut. Il supporte le CMJN via des extensions, mais historiquement c’est un point faible pour la chaîne print professionnelle (il s’améliore sur ce point progressivement).

Synthèse : Pour du dessin vectoriel, Illustrator reste maître en environnements professionnels très exigeants (imprimeurs, etc.), mais Affinity Designer offre une alternative quasi équivalente pour l’immense majorité des projets, sans abonnement et avec une empreinte plus légère. En termes de vie privée, Affinity a clairement l’avantage sur Adobe (pas de cloud, pas de tracking). Inkscape, gratuit et open source, est excellent pour qui veut apprendre ou réaliser des illustrations ponctuelles sans coût – il a même été utilisé pour des projets pro. Cependant, on peut rencontrer de légères limitations ou une ergonomie un peu moins raffinée. Pour un non-professionnel, Inkscape peut tout à fait suffire pour créer un flyer, un logo ou un schéma, à condition d’apprendre son fonctionnement. Côté licence, le contraste est net : abonnement cher vs achat unique modéré vs gratuité totale – à chacun de voir selon son budget.

Adobe InDesign vs Affinity Publisher vs alternative libre (PAO/édition)

Enfin, dans le domaine de la PAO (publication assistée par ordinateur) – mise en page de magazines, livres, flyers, etc., Adobe InDesign est l’outil leader. Affinity Publisher s’est lancé en 2019 comme alternative sérieuse. Côté open source, Scribus est l’outil principal de PAO libre.

Aperçu rapide : Affinity Publisher suit le modèle sans abonnement des produits Affinity et a l’ambition de rivaliser avec InDesign pour la création de documents multi-pages. Scribus, de son côté, est un logiciel libre qui existe depuis longtemps, capable de produire des documents imprimables, mais dont l’ergonomie et la compatibilité sont parfois en deçà des solutions payantes.

CritèreAdobe InDesign (Adobe)Affinity Publisher (Serif)Scribus (libre)
Vie privéeMême cadre Adobe CC : InDesign exige un login Creative Cloud, donc partage les mêmes collectes de base (abonnement, télémétrie opt-out, etc.). InDesign peut utiliser des services en ligne comme Adobe Fonts (pour charger automatiquement une police manquante dans un document, ce qui signale à Adobe quelle police est utilisée). De plus, via Creative Cloud, InDesign peut proposer le stockage cloud des documents ou l’extraction de commentaires PDF, impliquant des transferts de données.Respect de la vie privée : Publisher, comme Photo et Designer, fonctionne localement sans remonter de données utilisateurs identifiables. Pas de services cloud intégrés. Si vous travaillez sur un projet, le fichier reste sur votre disque. Aucune activation en ligne après l’installation initiale. Cela signifie qu’aucune information sur la nature de vos documents (contenu, longueur, etc.) n’est transmise à l’éditeur.Vie privée maximale : Scribus n’envoie rien du tout par défaut. C’est un logiciel offline. Ni vos documents, ni votre usage ne sont communiqués. Le seul partage éventuel est si vous utilisez l’aide en ligne ou téléchargez des modèles depuis le site, mais cela reste manuel.
Modèle de licenceAbonnement (Creative Cloud) – InDesign est inclus dans l’abonnement “Creative Cloud Toutes applications”, ou disponible seul (~24€/mois). Plus disponible en achat définitif.Licence perpétuelle : ~75 € (comme les autres Affinity, achat unique). Pas de coûts récurrents. C’est extrêmement avantageux pour les indépendants ou petites structures qui ont ainsi un outil de PAO puissant à moindre frais.Gratuit : Scribus est libre. Aucun coût pour l’utiliser, même professionnellement.
Accessibilité / UsageComplexité modérée : InDesign est très complet mais un peu plus spécialisé que Photoshop/Illustrator. Un utilisateur non technique qui sait utiliser un traitement de texte pourrait maîtriser les bases (placer du texte, des images, utiliser des gabarits) avec un peu d’apprentissage, mais la multitude d’options (styles, gestion des pages maîtresses, etc.) demande un apprentissage. Néanmoins, la logique d’InDesign est bien pensée pour la mise en page, et l’interface est proche de celle d’autres produits Adobe. Il existe beaucoup de cours pour débutants en PAO avec InDesign. Côté performance, InDesign gère généralement très bien les documents de plusieurs dizaines ou centaines de pages, avec un affichage partiel des images pour rester fluide.Approche familière aussi : Affinity Publisher a une interface moderne et s’aligne sur les concepts d’InDesign (pages maîtresses, styles de texte, colonnes…). Des utilisateurs rapportent qu’il est même parfois plus facile sur certaines opérations grâce à des UI plus récentes. Pour un débutant complet en PAO, la difficulté sera similaire à InDesign (il faut assimiler la notion qu’on manipule un canevas vide sur lequel on importe texte et images). La cohérence avec Affinity Photo/Designer est un plus : Publisher peut s’interfacer avec eux via le concept StudioLink (on peut éditer une image du document directement dans Publisher si on a Photo installé, par exemple). Documentation et tutos existent (dont certains officiels par Serif). En performances, Publisher est bien optimisé; il peut ouvrir des documents InDesign de manière limitée (via import PDF) mais pas directement les .indd.Plus rude d’approche : Scribus, tout en étant complet, a la réputation d’une interface un peu moins conviviale. Les bases de la PAO y sont (cadres de texte, cadres d’image, pages maîtresses, styles), mais l’ergonomie est parfois déroutante pour les habitués d’InDesign (certains outils sont moins automatisés). Pour un non initié, réaliser un petit bulletin avec Scribus demandera de consulter le manuel ou des tutos, car ce n’est pas aussi répandu qu’InDesign (moins de ressources pédagogiques populaires). Une fois qu’on a compris la logique, Scribus fait le travail, mais l’application peut sembler moins polie (par ex. la prévisualisation des images est basique, l’export PDF demande de connaître certains paramètres techniques). En somme, c’est faisable pour un amateur motivé, mais il faut être prêt à lire la documentation.
Fonctionnalités clésPAO professionnelle : InDesign permet de réaliser des mises en pages complexes pour l’impression ou le numérique. Parmi ses atouts : la gestion avancée des styles (styles de paragraphe, caractère, object, etc.), les gabarits de page (master pages) pour uniformiser la mise en page, l’insertion automatique de numéros de page, la création de tables des matières et index, les fonctions d’ajustement du texte (chaînage de blocs, habillage autour des images), outils de dessin de formes de base, et même des éléments interactifs (formulaires PDF, export en EPUB ou PDF interactif avec hyperliens). Il s’intègre à Photoshop/Illustrator (on importe des PSD/AI natifs facilement). InDesign est très orienté impression : gestion fine du CMJN, des fonds perdus, export PDF/X pour imprimeur.Presque toutes les bases de la PAO : Affinity Publisher possède les pages maîtresses, styles de texte, chaînage de cadres de texte, options d’habillage de texte autour des images, table des matières automatique, etc. Il permet l’export PDF de haute qualité (y compris PDF/X pour impression). Pour la plupart des projets (brochure, affiche, rapport), il a tout ce qu’il faut. Il lui manque encore quelques fonctionnalités avancées présentes dans InDesign : par ex., la gestion des notes de bas de page/de fin a été ajoutée tardivement et peut-être pas aussi complète, pas de création automatique d’index, pas de scripts (InDesign permet d’automatiser avec Javascript/VBScript). Pour 95% des documents classiques, ces absences ne gêneront pas, mais pour un livre académique avec index et notes, InDesign garde l’avantage. Un point fort d’Affinity : le StudioLink si vous avez la trilogie Affinity – éditer une image ou un dessin vectoriel directement depuis Publisher (en coulisse ça ouvre Photo ou Designer dans l’UI) – c’est très fluide pour un document avec graphiques illustratifs.Fonctionnalités suffisantes mais limitées : Scribus offre les outils essentiels pour composer un document multi-page : cadres de texte chaînables, styles de paragraphe, insertion d’images, dessin de formes simples, pages maîtresses, numérotation de pages. On peut faire des flyers, journaux, livres simples. Il prend en charge le CMJN et génère des PDF de qualité professionnelle (de nombreux journaux libres l’ont utilisé). Cependant, comparé à InDesign/Publisher, il lui manque des raffinements : la gestion des césures et de la justification du texte est un peu moins perfectionnée (la qualité typographique requiert plus d’ajustements manuels), il n’y a pas de correction orthographique intégrée de haut niveau, pas de support direct des formats propriétaires (on ne peut pas importer un docx ou indd – on peut importer du texte brut ou odt pour le texte). Scribus ne gère pas non plus les éléments interactifs avancés (pas d’export ePub, support PDF interactif limité aux liens et boutons simples). C’est donc parfait pour du print libre basique, mais pour des projets complexes ou automatisés, il atteint ses limites.

Synthèse : InDesign demeure l’outil préféré des métiers de l’édition pro, grâce à son éventail complet de fonctions et sa fiabilité sur de longs documents, mais il requiert un abonnement et engage l’utilisateur dans l’écosystème Adobe (avec la surveillance qui l’accompagne). Affinity Publisher réussit à offrir la plupart des fonctions de PAO pro dans un logiciel à achat unique – il a déjà convaincu de nombreux graphistes indépendants et petites entreprises pour des magazines, livres photo, etc. Du point de vue vie privée et coût, Publisher l’emporte haut la main (pas de tracking, coût unique raisonnable). Scribus, enfin, est un choix intéressant pour les partisans du libre ou les budgets zéro : il permet de réaliser des documents imprimables sans débourser un centime. Il est cependant moins convivial et moins complet sur certains aspects techniques, ce qui le réserve plutôt à des projets simples ou à des utilisateurs prêts à s’investir dans l’apprentissage de l’outil. Pour un public général, utiliser Scribus pour un bulletin municipal par exemple est envisageable et déjà pratiqué, mais il faut savoir qu’il n’aura pas toutes les assistances d’un InDesign. En revanche, en termes de respect de la vie privée, Scribus est irréprochable et montre jusqu’où un logiciel peut être transparent (on peut même consulter son code source pour s’en assurer).

Conclusion générale

En résumé, Adobe collecte une variété de données via ses logiciels phares – identifiants personnels, données d’utilisation, et parfois contenus – principalement pour faire fonctionner ses services en ligne et améliorer ses produits, mais aussi pour des raisons de sécurité et de marketing. Creative Cloud offre des avantages de synchronisation et de fonctionnalités cloud, au prix d’une surveillance accrue (logiciels connectés en permanence, télémétrie). Adobe donne aux utilisateurs certains contrôles (désactivation du partage de données d’usage, de l’analyse de contenu, choix de stockage local…), mais le cadre global reste celui d’un abonnement où l’éditeur a un œil sur l’utilisation.

Face à cela, les alternatives comme PDF-XChange Editor ou la suite Affinity adoptent des modèles plus respectueux en matière de vie privée (logiciels principalement hors-ligne, pas de collecte de contenu) et des modèles économiques sans abonnement, donc souvent plus économiques sur la durée. Les solutions libres et open source poussent encore plus loin la démarche, avec transparence totale (code source ouvert, aucune donnée collectée) et gratuité, au prix parfois d’une expérience utilisateur un peu moins « clé en main » ou de quelques fonctionnalités manquantes.

En termes de vie privée et contrôle des données, un utilisateur soucieux de confidentialité aura intérêt à limiter l’usage des fonctionnalités cloud d’Adobe ou à se tourner vers des applications alternatives qui n’exploitent pas ses données. En termes de fonctionnalités et d’accessibilité, Adobe reste très complet mais d’autres éditeurs ont comblé l’essentiel du fossé, rendant possible de nos jours de faire du PDF, de la retouche photo, du dessin vectoriel ou de la mise en page sans passer par Adobe, tout en conservant de bonnes pratiques de confidentialité.

En définitive, le choix dépend des priorités : Adobe offre la puissance et l’intégration au prix d’une donnée plus exposée et d’un abonnement onéreux, là où Affinity ou les solutions libres offrent simplicité, confidentialité et coût réduit, avec un éventuel léger compromis sur certaines fonctionnalités de pointe ou sur la disponibilité de support/formation. Chaque utilisateur (même non technique) peut désormais évaluer ces critères et choisir l’outil qui lui convient en connaissance de cause. helpx.adobe.comgimp.org


Note éditoriale : ce contenu vulgarise des pratiques de confidentialité et de licence. Il ne remplace pas un avis juridique.

Télémétrie et vie privée
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